Réflexion [Suite + Intrigue]

Malgré l’heure très tardive, la ville grouillait encore d’activité, pas toutes très catholiques, mais il n’y avait personne pour y mettre un terme ni personne pour s’en soucier d’ailleurs. Le pire quartier à cette heure était peut-être celui du clan Eden, quoi que se promener dans celui de la Secte Rouge était plus suicidaire que dangereux. Mais bon, c’était chacun pour soi et on laissait les autres se mettre les pieds dans les plats, pour ensuite rire d’eux.

Il devait être près de trois heures du matin. L’heure du crime ou plutôt l’heure du rendez-vous dans cette situation. Cela faisait plus de deux heures que les trois membres de la Sphère avaient quitté, chacun à leur tour, la Flamme bleue pour le lieu de rendez-vous, lieu ou tout avait commencé. Peut-être que les choses allaient enfin pouvoir s’éclaircir ou encore plonger une nouvelle fois tout le monde dans le brouillard, avec les toutes les questions qui lui étaient reliées.

« Alors ? » demanda une voix. Dans une chambre ou seule les faibles raison d’une lune éclairaient, on ne pouvait pas distinguer sa silhouette, mais simplement ses yeux de félin qui brillaient dans la nuit.

« Absolument rien Charlie. Le toit de cet immeuble de nickel. S’ils sont simplement sortis, ce n’est pas par là. Et de ton côté ? » Demanda un homme en entrant par la fenêtre ouvertes en volant de ses ailes noires.

« Difficile à dire. Il y a tellement de personnes qui sont venu ici. C’est à peine si j’arrive à sentir l’odeur d’Allie et tu sais à quel point son parfum me pique le nez, en plus de me lever le cœur. Mais je sens tout de même une odeur étrange, une odeur que je n’ai pas sentie depuis des années. » Le dénommé Charlie finit par lui répondre en le regardant, ne quittant plus du regard ses yeux. On pouvait presque avoir l’impression qu’il allait lui sauter dessus, un peu comme un lion face à une gazelle, sauf que la gazelle en question ressemblait plus à un sac à plume.

« Je t’avais prévenu de ne faire aucune connerie Isabella » Finit-il par ajouter, quelques instants avant que la porte ne s’ouvrit. La lumière du passage finit par éclairer un peu plus la chambre, mais il n’y avait rien d’intéressant à voir. Il s’agissait simplement d’une chambre minable dans un hôtel minable, les Tours de la Lune.

« Bah, je n’avais pas le choix, il me collait au derrière. Et puis, merde, pourquoi vous restez dans le noir ? » Tout en disant cela, elle appuya su l’interrupteur pour éclairer la chambre, faisait grimacer un peu les deux hommes. Une fois cela fait, elle avança un peu, avant de se laisser choir sur le lit.

« Alors, il y a quoi d’intéressant ? » Demanda-t-elle en haussant les épaules, ne s’attendant sans doute pas à une révélation, à la révélation de l’année.

« Charlie à senti une odeur qu’il n’a pas senti depuis longtemps, mais il n’arrive pas à mettre un nom sur celle-ci. Vu ce que tu nous as dit un peu plus tôt, tu ne crois pas qu’il peut s’agit de Seth ? » Répondit Jack, sans même laisser le temps à Charlie de répondre à la question, en se retournant vers celui-ci.

« Possible, mais difficile à dire. Je n’ai jamais bien senti son odeur Jack. Allez, on va passer au plan B. Isabella, fait ton truc que l’on en finisse et concentre toi. Tu ne dois rien capter d’autre que la disparition d’Allie, je me fais bien comprendre ? J’en ai rien à foutre de qui est venu fouiner dans le coin depuis cette disparition, compris ?» Charlie avait été claire et, pour une fois. Isabella ne répliqua même pas. Ça ne servait pas vraiment. Et puis, elle n’avait pas envie de le voir se fâcher parce que ça aurait pu affecter qu’elle s’apprêtait à faire. Tout doucement, elle retira les gants noirs qui recouvraient ses deux mains, les laissant tout bonnement tomber au sol, comme une vieille paire de chaussettes. Elle ferma ensuite ses yeux, tout en plaçant ses mains de chaque côté d’elle, à plat sur le couvre-lit de cette chambre. Soudainement, ses yeux s’ouvrirent, des yeux complètement blancs et puis…

Le noir. Tout simplement le noir. Rien que le néant. Puis, peu à peu, une faible lumière fit son apparition. Une jeune femme était dans la chambre, mais ce n’était pas la bonne. Il y avait erreur, mais elle ne devait pas laisser cette erreur continuer plus longtemps, au risque de perdre ses forces et de voir un certain fauve en colère. Allez, un peu d’efforts. La date précise, presque minuit, oui, c’était ça.

« Non, tu ne comprends pas. » Un jeune homme à la chevelure aussi noir que l’encre et à la peau aussi blanche que de la neige venait de parler. Il semblait exaspéré, tellement qu’il ne pu retenir un soupir, un long soupir qui semblait douloureux. On avait l’impression que c’était comme une lame venait de transpercer son pauvre petit cœur d’homme.

«Je…je ne comprends pas Vaughn ? Mais qu’est qu’il y a vraiment à comprendre ? Tout semble clair. Tu ne veux pas.» Cela n’avait pris que quelques secondes avant que la jeune femme ne réponde à l’homme. Sa voix reflétait une certaine assurance, bien qu’elle semblait se briser peu à peu. Elle secoua tout doucement son joli visage, faisait bouger de gauche à droite ses beaux cheveux bruns ondulés. Son visage reflétait une tristesse indéniable. Elle baissa alors la tête, fixant pendant un bon moment le sol de la chambre, sol qui était recouvert d’une moquette des plus horribles.

L’homme fit un pas vers la jeune femme, mais celle-ci recula d’un pas, avant de se laisser tomber sur le lit. Ses yeux fixaient le plafond de la chambre, comme si elle était un enfant qui regardait les nuages en tentant de déterminer quelle forme ils avaient, sauf qu’il n’y avait pas de nuage. Seulement un plafond jaunis par le temps.

Oui, on était en plein milieux d’une conversation. Ce n’était pas facile, pas facile du tout de savoir de quoi ils parlaient, mais cela avait-il vraiment une telle importance ? Peut-être oui, mais pour le moment, cela n’en avait pas autant que de savoir ce qui s’était passé ici, dans cet endroit.

« Je suis désolé. Tu sais comme moi que les choses ne se passent plus comme avant ici. Ce n’est plus comme lorsque nous étions chez nous… Non, je t’en pris, ne dit rien tout de suite. Laisse moi continuer de parler Allie. Je sais très bien que si nous n’étions pas ici, nous nous ne serions jamais rencontrés. Je viens de la Finlande et toi tu viens l’Espagne. Les chances pour que nous nous rencontrions ailleurs qu’ici sont très infime et que nous tombions en amour…encore plus. Mais, comprends-moi ! Je… » L’homme avait dit cela avec beaucoup d’émotions. Ses yeux n’avait pas quitté le corps d’Allie qui était encore allongé sur le lit allongé sur le lit. Par contre, il n’avait pas eut le temps de terminer ce qu’il avait à lui dire. Un trou noir venait se de créé dans un des murs de la chambre d’hôtel. Un trou que bien des personnes qui étaient ici avait vu. La jeune femme se releva en vitesse, mais elle ne pu réprimer un cri quand elle vit la silhouette dans le trou et Vaughn ne pu que l’imiter. Mais avant que la suite ne pu être connu, tout devient comme de la neige sur une télé et le noir revient.

Les minutes passèrent dans un silence le plus totale. Pas un mot, pas un son n’était sorti de la bouche des deux hommes. Ils fixaient simplement Isabella, attendant le moment où celle-ci serait en mesure de leur donner la réponse qu’ils attendaient tant. Finalement, après un bon moment, la jeune femme ferma les yeux, avant les le ouvrir de nouveau. Ses iris verts émeraude étaient de nouveau à leur place, mais il se lisait une grande tristesse dans ses yeux, une tristesse qui se lisait si facilement. Un lourd silence prit alors place, vous savez le genre de silence que personne n’arrivait à apprécier, mais dont personne n’avait le courage nécessaire pour le briser.

« Allez, explique-nous. » Charlie avait finalement décidé de rompre le silence qui pesait. Rester là, sans rien dire n’allait rien changer et il avait la très nette impression que les deux autres attendait qu’un autre personne prenne la parole en premier, alors il ne testait plus que lui pour faire ce travail. La jeune femme déplaça ses yeux dans sa direction, avant de soupirer. Elle n’avait pas vraiment le choix. Elle était la seule personne dans cette pièce à avoir vu une partie de ce qui s’était produit cette fameuse nuit. Elle n’avait pas d’autre choix que de le dire, de raconter de qu’elle avait vu. Dans un sens, ce n’était pas si terrible, mais c’était les conséquences qui l’étaient.

« Je ne suis pas parvenu à tomber au début de leur conversation parce que oui, Allie et Vaughn étaient bel et bien ensemble. Ils étaient ensemble et selon ce que j’ai entendu, ils étaient amoureux. Ils ne se disputaient pas vraiment, mais .. Enfin, ça n’a pas vraiment d’importance tout cela. Tout ce que je puis dire, c’est qu’à un moment, un trou noir s’est formé dans le mur. Quand Allie l’a vue, elle a crié, le premier cri que les employé on entendu. Le second cri est venu de Becket. Non, attendez, c’est vrai, j’oubliais. Il y avait une silhouette dans le trou. Une silhouette, oui…. C’est elle qui les a fait crier, pas le trou. La suite, je ne la connais pas. Tout s’est brouillé, ce qui ne m’arrive jamais. En temps normal, tout redevient tout simplement noir, mais là, ça s’est brouillé C’est un peu comme si une personne m’avait débranché du réseau, amis comment, je l’ignore. Tout ce que je peux ajouter, sans en être certaine, c’est que je crois qu’il s’agit de Seth qui était venu les chercher, mais pourquoi ? » Pendant tout le temps où elle avait parlé, son regard sautait continuellement de Charlie au sol, du sol à Jack, de Jack au sol, du sol à Charlie et ainsi de suite. C’était comme si parler au deux homme sen même temps était trop pour elle. Une fois qu’elle eut terminé de parler, elle se pencha pour ramasser ses gants, gants qu’elle enfila sur ses mains sans perdre un moment.

« Retour à la case départ… » Finit par lâcher Jack, un peu déçu de la suite des évènements. Il aurait espérer avoir une réponse claire et précise, mais ça. Ça ne faisait que les ramener au début, à toutes leurs interrogations. Ils n’en savaient guère plus qu’Eden ou tous les autres clans. C’était vraiment lamentable.

« Pas vraiment. Nous avons la certitude qu’ils ne se sont pas évaporé. Nous savons aussi que toutes ces mystérieuses disparitions sont de la faute à une personne, pour ne pas dire au haut Conseil, mais comme nous n’avons pas encore les preuves nécessaires, je leur accorde le bénéfice du doute. On n’a peut-être pas eu ce qui nous voulions, mais nous avons eu un minimum de réponse, de quoi nous donner un certain avantage. Allez, ça suffit pour ce soir. Rentrez chez-vous, mais souvenez-vous. Pas un mot de ce que nous savons, sauf aux personnes qui doivent le savoir, compris ? » Et Charlie n’avait pas tord su ce coup là. Personne ne savait ce qui s’était passé dans cette chambre, sauf eux, ce qui leur donnait le droit d’avancer d’une case sur le jeu, le jeu des mystères de ce monde. Sur ses mots, il quitta la chambre par la porte, suivit d’Isabella qui ferma la lumière en sortant, tout en claquant la porte. Jack, lui, quitta la pièce de la même manière qu’il était arrivé, par la fenêtre. Cette histoire allait encore faire parler, jusqu’au prochain mystère. Là, celle-ci allait tout bonnement se faire oublier.